Attestation d’assurance décennale : quand la demander ?

16 octobre 2025

L’absence d’attestation d’assurance décennale lors de la signature d’un devis engage la responsabilité du professionnel et expose le client à des risques majeurs en cas de sinistre. La loi impose à l’entrepreneur de remettre ce document avant le début des travaux, sous peine de sanctions civiles et pénales. Pourtant, la remise systématique reste inégale selon les secteurs et la taille des entreprises.

Certains maîtres d’ouvrage découvrent trop tard l’absence de garantie, une fois le chantier entamé ou après la survenue d’un dommage. Les démarches pour obtenir une attestation peuvent alors se transformer en parcours d’obstacles, avec des conséquences durables sur la prise en charge des réparations.

La garantie décennale, un incontournable pour tous les travaux

La garantie décennale ne laisse aucune place à l’improvisation. Tout professionnel du bâtiment opérant sur des travaux de construction ou de rénovation en France doit y souscrire, qu’il soit artisan indépendant, à la tête d’une entreprise du BTP ou en auto-entrepreneur. Cette règle, inscrite dans l’article 1792 du code civil, ne souffre aucune exception : pendant dix ans après la réception du chantier, le constructeur répond des dommages qui fragilisent la solidité de l’ouvrage ou le rendent inutilisable.

Cette double couverture, mêlant responsabilité civile et garantie décennale, s’applique à une large palette d’ouvrages : fondations, ossature, toiture, sans oublier les équipements indissociables du bâtiment. Il ne s’agit pas d’une option, mais d’une obligation, renforcée depuis la loi Spinetta de 1978. Faire l’impasse expose à des sanctions sévères : amende salée, réparation des préjudices, voire mise à l’écart du métier.

Le contrat d’assurance doit être effectif dès l’ouverture du chantier. Les assureurs demandent des détails précis : numéro SIRET, extrait Kbis, description des activités, montant des garanties. Même les travaux de rénovation sont concernés si la solidité ou l’usage du bien est en jeu. La responsabilité du professionnel s’étend alors sur dix ans.

Pour bien cerner les points de vigilance, voici les éléments à retenir :

  • Artisan garantie décennale : pas d’intervention sans cette couverture, dès le moindre chantier.
  • Souscrire assurance décennale : étape préalable, jamais à repousser.
  • Sanction légale : jusqu’à 75 000 € d’amende et 6 mois de prison (article L243-3 du code des assurances).

Quels droits pour les clients face à l’attestation d’assurance ?

L’attestation d’assurance décennale occupe une place centrale dès la signature du devis ou le lancement d’un chantier. Chaque client, qu’il soit particulier ou professionnel, dispose d’un droit incontestable : celui de réclamer ce document à son prestataire avant que les travaux ne débutent. Aucun professionnel ne peut s’y soustraire ni esquiver la transparence. L’attestation doit figurer parmi les pièces remises, tout comme le devis ou la facture.

Délivrée par l’assureur, cette attestation mentionne le numéro du contrat d’assurance, la période de validité, la nature des travaux couverts, ainsi que les coordonnées du professionnel et de l’assureur. Un document valable indique toujours l’étendue précise de la responsabilité civile décennale souscrite. Demander une copie à jour n’est pas une formalité, mais une protection réelle en cas de litige ou de dommage survenu dans la décennie qui suit la livraison.

Quels recours en cas de défaut d’attestation ?

Plusieurs leviers permettent de réagir si l’attestation fait défaut :

  • Reporter le début du chantier : sans attestation décennale document, le client a tout intérêt à attendre.
  • Déclarer le manquement : le professionnel s’expose alors à des sanctions lourdes, comme le prévoit le code des assurances.
  • Protéger ses intérêts : en cas de sinistre, l’attestation est la première pièce que l’assurance réclame pour activer la garantie.

Rester attentif à ce document, c’est se préserver de réelles complications. Un contrat d’assurance non contrôlé, c’est un risque de plus pour le maître d’ouvrage, exposé à d’éventuels contentieux.

À quel moment demander l’attestation décennale à un professionnel ?

La demande d’attestation d’assurance décennale s’effectue toujours avant d’apposer sa signature. Dès la remise du devis, réclamez ce document et ne cédez pas à la tentation d’attendre la fin des travaux ou la première facture. C’est une question de prudence : il s’agit d’obtenir la preuve, noir sur blanc, que le professionnel détient une assurance décennale couvrant la bonne période, la bonne adresse et les travaux exacts prévus.

Demander l’attestation à l’étape de la négociation renforce la sécurité. Cela permet de vérifier que le numéro de contrat, la date d’établissement, la période de validité et la liste des activités couvertes correspondent à votre chantier. Pour les projets d’envergure, une attestation nominative de chantier, explicitement liée à votre opération, s’impose. Ce point devient décisif au moment de la réception des travaux. Sans ce justificatif, la responsabilité du maître d’ouvrage peut se retrouver engagée.

Voici à quels moments il convient de réagir :

  • Avant de signer le devis : réclamez systématiquement une attestation nominative.
  • Avant d’ouvrir le chantier : contrôlez scrupuleusement la période de validité et les coordonnées de l’assureur.
  • À la réception des travaux : archivez précieusement l’attestation dans vos dossiers.

Seule une attestation émise par l’assureur, et non une mention vague sur un devis ou une facture, assure la conformité du professionnel. Vérifiez le numéro SIRET, comparez-le à l’extrait Kbis si besoin. Cette vigilance protège sur le long terme, face à tout imprévu ou litige.

Bureau avec papiers d

Vérifier l’attestation : le réflexe à adopter avant de lancer un chantier

L’attestation d’assurance décennale ne se résume pas à une formalité administrative. Ce document engage la responsabilité du professionnel du bâtiment et offre au client une protection concrète contre les imprévus inhérents aux travaux de construction ou de rénovation. Avant que le chantier ne démarre, un contrôle systématique de la validité de l’attestation s’impose. Il faut comparer scrupuleusement les informations du chantier et celles qui figurent sur l’attestation : raison sociale, numéro SIRET, adresse exacte, nature des activités garanties.

La vigilance doit aussi porter sur la période de validité : elle doit couvrir l’ensemble du chantier, du lancement à la réception. Un doute ? Contactez directement l’assureur mentionné sur le document. Certains assureurs proposent même une vérification en ligne, rapide et fiable, pour éliminer tout risque de fausse attestation décennale.

Ce principe vaut aussi pour les structures plus petites et les auto-entrepreneurs. La décennale auto-entrepreneur est désormais un point de contrôle incontournable, notamment en cas de dommage touchant la structure du bâtiment.

Voici quelques réflexes à adopter sans hésiter :

  • Demandez toujours une attestation nominative et récente.
  • Vérifiez l’exactitude des coordonnées de l’assureur et de l’assuré.
  • Examinez avec soin la nature des activités effectivement garanties.

Ce contrôle, simple mais systématique, évite chaque année de nombreux litiges dès l’ouverture des chantiers. Pour tout maître d’ouvrage averti, la vérification de l’attestation est devenue une évidence, un rempart face à l’incertitude. S’assurer que tout est en règle, c’est se donner, dès le départ, une longueur d’avance sur les mauvaises surprises.

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